Jean-Claude Renard, François Zabaleta
Chimères, 1991
Les XVII, XVIII et XIXème siècles constituent, selon les auteurs, une charnière historique où commence à se répandre l'idée, sans précédent, d'une adéquation entre cadre domestique et art d'aimer. Le mobilier n'est plus utilitaire, il devient miroir du goût, de l'affectivité et, somme toute, de la morale amoureuse de ses usagers. Le souci des auteurs sera donc de déceler sous la logique d'une esthétique la logique d'une éthique, et surprendre l'homme dans l'évolution de son rapport à l'inanimé. Leur propos sera d'interpréter la façon dont les classes aisées avaient de gérer certains de leurs privilèges, de jouir de quelques unes de leurs prérogatives. Car il n'est pas de transformation sociale à laquelle ne correspondent une transformation de l'esthétique mobilière - l'éthique affleure jusque dans l'orchestration, à dominantes variables, des préoccupations de beauté, de confort et d'utilité. Au cours de ces trois siècles s'élabore la double question du bonheur et de sa projection domestique. Idéalement, cet ouvrage se voudrait l'histoire d'une utopie : celle, désenchantée, du bonheur social.
Français - 181 Pages - 23.5 x 2 x 27.5 cm - 1 KgISBN 9782908266108